Pour venir t’aimer, ma chère
Je franchis les blancs ruisseaux
Et j’ai l’âme si légère
Que j’ai pitié des oiseaux
Quel temps fait-il donc ? Il gèle
Mais je me crois au printemps
Entends-tu, mademoiselle
Tu m’as rendu mes vingt ans
Tu m’as rendu ma jeunesse
Ce coeur que je croyais mort
Je veux pour toi qu’il renaisse
Écoute comme il bat fort
Quelle heure est-il ? Tu déjeunes
Prends ce fruit et mords dedans
C’est permis, nous sommes jeunes
Et j’en mange sur tes dents
Parle-moi, dis-moi des choses
Je n’écoute pas, je vois
S’agiter tes lèvres roses
Et je respire ta voix
Je t’aime et je t’aime encore
A tes pieds je viens m’asseoir
Laisse-moi faire ; j’adore
Le tapis de ton boudoir